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Bâtiment Une circulation fluide pendant l’agnelage

Pierre-Baptiste (à gauche) et Damien Ollier ont visité de nombreux bâtiments pour orienter les choix de leur aménagement.

Pierre-Baptiste et Damien Ollier ont conçu un bâtiment fonctionnel pour gérer les mises bas de leurs 1 000 blanches du Massif central.

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« À 9 h, nous avons terminé le travail d’astreinte dans nos bergeries, en dehors des périodes d’agnelage, indique Pierre-Baptiste Ollier. À la tête de 1 000 brebis blanches du Massif central à Chavaniac-Lafayette en Haute-Loire avec son frère Damien, il dispose de bâtiments dédiés à chaque catégorie d’animaux. La bergerie la plus récente accueille en particulier les brebis pour l’agnelage tandis que l’autre abrite les animaux à l’entretien ou en gestation.

Pour les mises bas, les frères ont misé sur une circulation fluide autour des aires paillées. Les brebis y accèdent un mois avant le terme afin de recevoir une alimentation adaptée à une bonne préparation. Les 450 à 480 brebis sont réparties sur les quatre aires paillées par lots de 25 à 30 brebis (voir plan). Après le début des agnelages, chaque fois que l’une d’entre elles met bas deux agneaux, elle part en case d’isolement à l’extrémité de la bergerie. L’accès est simple grâce aux portillons présents sur le couloir de circulation. Les brebis qui n’ont qu’un agneau partent directement sur l’aire paillée, proche du parc à agneaux (case 16). Les « doubles » restent entre 12 et 24 h en case d’isolement puis rejoignent l’aire paillée où « doubles » et « simples » se côtoient.

Approvisionnement mécanisé des nourrisseurs

À la fin du mois, quand les agnelages sont terminés, les agneaux les plus vieux commencent à consommer de l’aliment dans un parc qui leur est dédié au bout du bâtiment. Ils y accèdent via un passage sélectif. Petit à petit, les barrières amovibles intercalaires sont démontées sur les aires paillées. Les cases d’agnelage sont elles aussi démontées et l’espace qu'elles occupaient est transformé en aire paillée pour l'engraissement des agneaux. Ils séjournent à cet endroit jusqu'à leur vente. L’approvisionnement des nourrisseurs est mécanisé grâce à des vis. Seule la paille est apportée manuellement dans les râteliers.

« La conception de notre bâtiment avec des tapis pour l'alimentation et des petits couloirs de circulation réduit le besoin en surface couverte », explique Pierre-Baptiste. Le tracteur ne pénètre dans le bâtiment que pour avancer la mélangeuse devant les tapis. « La mélangeuse nous apporte du confort également, ajoute-t-il. La ration homogène est distribuée matin et soir sur les tapis des brebis allaitantes. Celles à l’entretien dans la bergerie reçoivent leur ration tous les deux jours, sauf quand leurs besoins augmentent ou que le silo s'échauffe. Le rythme devient alors quotidien.»

Une cure de sélénium

Pour les associés, la préparation des brebis à la mise bas est une étape fondamentale pour la réussite de cette phase. Pendant le mois qui précède, la ration distribuée en bergerie permet de couvrir les besoins des animaux au plus juste. Les trois quarts attendent des jumeaux et les calculs se basent sur leurs besoins. "Nous réalisons aussi une cure de sélénium pendant une semaine, précise Pierre-Baptiste. Cela participe à la vigueur des nouveau-nés et à la production du colostrum en quantité et de qualité. Nous avons fait l'impasse de cet apport une fois mais nous ne recommencerons pas car les problèmes se sont multipliés au cours de la mise bas."

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